Sports traditionnels

LE TIR A L’ARC ET LA LUTTE TRADITIONNELLE

Jadis le tir à l’arc et la lutte traditionnelle n’avaient pas de règle claire et ne se pratiquait qu’en milieu rural pour se distraire ou bien chasser et se défendre. Il a fallu leur donner des règles précises et ils rentrent aujourd’hui dans les compétition en “sports traditionnels” dans les différentes éditions des Semaines Nationale de la Culture (SNC) ; manifestation culturelle internationale qui se tient à Bobo Dioulasso tous les deux ans.

Voici les règles principales qui autorisent les concurrents à prendre part aux finales de cette biennale qu’est la SNC.

LA LUTTE TRADITIONNELLE

La lutte traditionnelle, appelée également “lutte africaine” consiste en une lutte entre deux personnes qui visent à faire tomber l’adversaire par terre. Elle pourrait s’apparenter à la lutte gréco-romaine. Elle se pratique encore beaucoup dans la zone de Toma, Nuna, Koudougou et Reo.
Dans certains pays d’Afrique de l’Ouest elle est accompagnée de musique traditionnelle. Réservée pendant très longtemps aux garçons, la lutte s’est depuis plusieurs années ouverte aux filles jusqu’à 18 ans. La lutte africaine rentre dans les diverses disciplines des Jeux de la Francophonie.

La compétition est ouverte en deux pools qui sont :

  • Pool jeune : garçons et filles de 15 à 17 ans.
  • Pool adulte : hommes de 18 ans et plus

Si les conditions d’âge sont remplies, il faut disposer d’un document administratif permettant d’être identifié et payer des frais de participation (1500 francs cfa en 2020). Il est obligatoire de participer à une sélection régionale et être classé parmi les trois meilleurs du classement régional.

SUR LE PLAN TECHNIQUE

La compétition se déroule en individuel par sexe et par catégorie de poids.

POOL JEUNE : garçons et filles

  • 1ère catégorie : 41 à 45 kg
  • 2ème catégorie : 46 à 50 kg
  • 3ème catégorie : 51 à 55 kg

POOL ADULTE : hommes

  • 1ère catégorie : 65 à 75 kg
  • 2ème catégorie : 76 à 85 kg
  • 3ème catégorie : 86 kg et plus

La pesée est obligatoire pour tous les concurrents qui doivent se présenter aux lieu et heure indiqués en caleçon ou slip, torse et pieds nus pour les hommes. Les femmes sont autorisées à porter un haut (chemisette, tee-shirt).

La durée du combat :
Elle est de deux fois 2 minutes avec une minute de récupération puis deux fois 3 minutes en pool adulte avec 1 minute de récupération.

La victoire
Elle est obtenue dans les cas suivants :

  • Par terrassement (sur le dos, sur la tête, sur les fesses même sur une action propre à l’attaquant, sur le côté, sur les deux genoux et une main, sur le ventre).
  • Par trois appuis au sol autre que les deux pieds.
  • Par abandon de l’adversaire.
  • Par forfait après trois appels espacés d’une minute.
  • Par disqualification de l’adversaire après trois avertissements.
  • Par disqualification prononcée par le jury pour faute grave.
  • Sur décision du corps arbitral s’il n’y a pas eu de terrassement à la fin du temps règlementaire.

A noter : Il n’y a pas de match nul. En cas de chutes simultanées des deux lutteurs, le combat continue.

Les interdits :
Toutes les prises sur le corps de l’adversaire tendant à lui faire mal sont interdites.

  • Les prises et colliers d’étranglement au cou.
  • Les clés et torsions de bras, de poignets, de cheville, des doigts et des orteils.
  • Les pincements.
  • La saisie des parties génitales.
  • Les morsures.
  • Les coups de poings, de pieds, de coudes, de tête, de genoux.
  • Les crachats et projections diverses.
  • La saisie de la culotte de l’adversaire.

Après le classement : les trois meilleurs sont primés.


L’aire de lutte traditionnelle dans la cour du CELPAC de Reo

LE TIR A L’ARC

Le tir à l’arc à l’origine n’était pas du tout un sport mais une nécessité pour se défendre et aller chasser. Plusieurs ethnies ont gardé l’habitude de se servir d’un arc et de flèches fabriqués par leur soin. Actuellement la chasse se fait plutôt par fusils, donc la tradition du tir à l’arc est restée sur un plan sportif, traditionnel et coutumier. Le sud-ouest est resté très attaché à ce sport, particulièrement les Lobi.

Devenu discipline sportive reconnue à la SNC, le tir à l’arc a dû adopter des règles strictes.

La compétition est ouverte en deux pools qui sont :

  • Pool jeunes : garçons et filles de 15 à 17 ans.
  • Pool adulte : hommes ou femmes de 18 ans et plus.

Les personnes qui remplissent ces conditions d’âge doivent disposer d’un document administratif permettant l’identification et payer les frais d’inscription (1500 francs cfa en 2020). Il faut également participer à une sélection régionale et être parmi les trois meilleurs au classement.

TECHNIQUE

Les archers seront appréciés sur leur adresse. Il leur est recommandé le port de tenue de sport ou tenue traditionnelle.

L’adresse des archers sera mesurée sur :

  • Pool adulte (hommes de 18 ans et plus) : tir en deux volées de trois flèches chacune sur une distance de 30 mètres.
  • Pool adulte (dames de 18 ans et plus) : tir en deux volées de trois flèches chacune sur une distance de 20 mètres.
  • Pool jeune (garçons et filles de 15 à 17 ans): tir en deux volées de trois flèches chacune sur une distance de 15 mètres.

Le temps de tir accordé à chaque archer est de 2 minutes 30 secondes par volée de trois flèches.
Le classement se fait aux points et les trois meilleurs sont primés.

Article réalisé par KAMBIRE Arsène, membre de l’association TORIYABA.
(Crédit photos : A. Chalamon – Semaine Nationale de la Culture)