Les masques “sociaux” sont en fait des masques communautaires. Chaque instant et soucis de la vie est rythmée par la sortie de ces masques. Très important dans la société, ces masques sont le ciment de la communauté.
Ils sont présents au village de la naissance à la mort. Ils rythment tous les instants, la fécondité des femmes, la naissance d’un enfant, un conflit communautaire, la maladie et la bonne santé, les calendriers des fêtes et des saisons.
Ces masques protègent le quotidien et la communauté garde parfois le masque dans la case comme un autel.
Les masques d’antilopes sont fréquents, ils sortent lorsqu’il y a une mésentente communautaire afin d’amener la paix, mais certains sont également (dans le même ordre d’idée) sortis pour fêter la fin des récoltes fin novembre.
Autre constante, le masque buffle ou “Laa” qui symbolise la puissance, la force, la fougue. Il sort pour les fêtes communautaires.
Des masques plus ambigüs : le masque singe (ethnie San). Ce masque d’animal peut avoir plusieurs symboles. Il peut annoncer des réjouissances mais il peut être également destructeur.
Le masque hyène de l’ethnie Nuna ; il peut symboliser la reconnaissance, le rire, la réjouissance mais pour certaines ethnies il ne s’agit pas d’un masque bénéfique.
LES SOUCIS FAMILIAUX
Les masques servent également pour régler les problèmes de la famille. Parmi ces problèmes, un des plus importants reste la fécondité ; une famille sans enfants n’est pas une famille. De nombreux masques sont invoqués en cas d’infertilité.
Ce masque familial (ethnie gurunsi, provenance : Leo) sert à protéger la famille
Ce masque serpent vient de l’ethnie bwaba. C’est un masque bénéfique symbole de fécondité.
Lorsqu’une femme rêve d’un serpent c’est qu’elle est enceinte.
Ce masque de calao de l’ethnie bobo a également un pouvoir pour tous les problèmes relatifs à la fécondité.
Ce masque de l’ethnie moaga est composite.
Il montre une femme enceinte et une antilope, or l’antilope est synonyme de force.
Le masque “mère”.
Ce masque sacré a une grande importance
il sert de protection comme il sert pour les rites funéraires.
C’est un masque de petite taille mais qui a une prépondérance sur les autres masques.
Dans le cadre de la protection : on trouve quelques masques protégeant de la mort (notamment pour les guerriers) et assurant la longévité.
A gauche le masque caïman (ethnie San), il assure la longévité et protège de la mort.
A droite, ce masque de la région de Bobo se portait pour protéger les hommes quand ils partaient à la guerre.
(Crédit Photos : A. Chalamon avec l’aimable autorisation du Musée National 2008)