Le Burkina Faso est un pays à 80% agricole. La vie est rythmée par les saisons, les semailles et les récoltes.
Les masques agraires sont la principale source des sociétés de masques, essentiellement à la saison pré et post hivernale (saison des pluie de juin à octobre).
La sortie des masques dure alors plusieurs jours et donne lieu à de nombreuses réjouissances. Chaque masque a son origine et sa fonction ; on ne sort pas n’importe quel masque à n’importe quelle période.
LES MASQUES CONTRE LES INSECTES
Les parasites et les insectes sont un fléau pour les cultures ; lorsqu’il y en a trop, la société des masques est alors sollicitée pour venir en aide aux paysans en organisant une sortie de masques.
Masque poisson de l’ethnie bwaba, ce masque agraire sort pour lutter contre les insectes et faire venir la pluie.
Masque papillon de l’ethnie bwaba (et son verso). il sort pour lutter contres insectes.
Ce masque de phacochère est particulier : c’est un destructeur. Il sème la pagaille et détruit les récoltes.
MASQUES DE REJOUISSANCES
La majorité des masques agraires sortent vers la fin du mois de novembre quand toutes les récoltes sont faites. Ils sortent pour se réjouir, soit parce que la récolte est abondante, soit pour demander à ce qu’elle soit abondante l’année suivante.
Ce sont des masques de réjouissances où toute la communauté se réunit pour fêter la fin des récoltes.
Ainsi ce masque singe et ce masque caméléon de l’ethnie San
Ils sortent vers le 25 novembre pour trois jours de réjouissances.
Les masques antilopes sont utilisés lors des réjouissances de fin des récoltes. Ils sont également utilisés lors de conflits communautaires (du village ou d’une famille). A droite le masque caïman (surmonté du grand calao) est un symbole d’abondance.
Ce masque porte de l’ethnie San est appelé également “Gobanié” provient de Ninima. Il est également sorti aux environs de la Toussaint pour trois jours de réjouissance communautaire.
Ce masque “chauve-souris” est également un masque de réjouissance sorti fin novembre après les récoltes
(Crédit photos : A. Chalamon avec l’aimable permission de la direction de la culture 2014)