Cultiver le coton

Le cotonnier est cultivé depuis plus de 5000 ans, c’est une plante vivace de type arbuste qui peut atteindre jusqu’à 10 mètres de haut. Le coton cultivé est annuel et ne dépasse pas 2 mètres afin de pouvoir le récolter plus facilement. Au Burkina il ne dépasse guère un mètre.

Les fleurs sont blanches ou jaunes et possèdent 5 pétales.
Les fruits prennent la forme de capsules qui contiennent chacune une trentaine de graines prises dans la ouate. Ces graines vont être séparées de la ouate : c’est l’égrenage qui autrefois se faisait à la main.
Cette fibre végétale est constituée de cellulose presque pure.

Le coton pousse uniquement dans les zones tropicales ou subtropicales.
Les cotonniers possèdent une cinquantaine d’espèces de la famille des Malvacées, genre Gossypium.
L’espèce cultivée de tout temps appartenaient à l’espèce Gossypium Arboreum (qui viendrait d’Afrique de l’Est voire plus loin en Asie). Deux autres espèces se sont rajoutées à une période indéterminée : Gossypium hirsutum et Gossypium Bardadense (que l’on appelle également le cotonnier créole) et qui proviendrait du continent américain.

Le cotonnier peut pousser dans les sols bien drainés, sablo-limoneux et argileux.
C’est une plante qui n’aime pas le gel, elle a besoin de beaucoup de chaleur et de soleil et elle aime les climats humides et chauds. La température idéale se situe au -dessus de 15° et en-dessous de 37°. Les trop fortes chaleurs nuisent à la plante sauf en cas de courtes périodes et avec arrosage (ce qui n’est pas toujours possible au Burkina Faso). Les averses fréquentes sont nuisibles à la maturation et à la récolte.

Les sols sont préparés après la récolte en les labourant jusqu’à 30 cm de profondeur, incorporant les vieux plants. Puis le semis suivant, est semé dès les premières pluies, souvent début mai, sachant que -suivant les variétés – il faut entre 150 et 220 jours de maturation entre le semis et la récolte. Si la pluie est nécessaire au début, elle est néfaste à la fin. C’est une plante fragile et capricieuse.

Dès que la chaleur arrive, les plants de coton se parent de fleurs, d’abord blanches, puis jaunes et enfin roses qui sont protégées des insectes nuisibles par des bractées.

La récolte au Burkina Faso se fait toujours à la main, et toute la famille s’y met. Elle se déroule fin septembre pour les premières récoltes, jusqu’en novembre pour les retardataires. Le coton récolté est mis en tas et déposé dans un même lieu pour les cotonculteurs. Les camions des sociétés (SOFITEX, Faso coton, SOCOMA) passent prendre tous ces tas de coton brut pour les transporter à l’usine. On voit ainsi plein de chutes de coton sur les bords des routes.


 

Copyright photos : A et B Chalamon, JP Fouilloux, O. Ouarma, N. Schmeltz, S. Natama